La magnifique poussée [Pv: Uri]

Un matin particulièrement froid, je me levais à pas lent, observant les derniers oiseaux s'envoler pour de nouvelles terres . Je les enviais, pouvoir voler, c'était un rêve de petite fille . Mais par contre, leur mort était beaucoup plus tragique que d'autres . Ce matin là, je m'étais levée particulièrement tôt, le soleil était en train de se lever . Mes trois soeurs dormaient encore, dans leur lit de bois . N'arrivant pas à fermer un oeil, je sortis de ma chambre, en évitant de fermer ma porte, de peur de les réveiller sûrement . Je pénétrais par la suite dans le vieux salon, m'approchais d'une vieille commode, j'ouvris l'un des tiroirs, pour prendre une feuille à petite dimension, et un stylo à encre noire . Je tirais un peu plus loin une chaise, m'assis rapidement dessus, posant la feuille sur la table de bois, mon coude dessus, ma main gauche retenant mon crâne . De ma main droit, je commençais à écrire un petit mot "Les filles, ne vous inquiètez pas, je sors toute la matinée, ne m'attendez pas, Kumi je compte sur toi pour surveiller Hina et Hinata, évitez de mettre le désordre, prenez votre petit-déjeuné, et n'oubliez de mettre une veste, il fait particulièrement froid aujourd'hui, le sol est gelé, faites attention de ne pas tomber...! 'Aya'" . Je lâchai alors le stylo, frottant mes deux paupières . Je n'avais pas faim, bien au contraire... ce que j'avais mangé hier, m'avais rassasié . J'étirais mes bras vers le haut, comme pour montrer que j'étais belle et bien réveillée . Et je me levais aussitôt de la chaise . Et partie vers la salle de bain pour enfiler mon bon et vieux kimono rouge . Je ressortais de cette salle, me dirigeant vers la sortie, à l'entrée, j'enfilais mes deux tongues et fini par ouvrir la grande porte . Me laissant entrevoir le paysage glacial . Hum... les tongues, je le sentais mal, mais je n'avais pas d'autres paires alors... je sortis, refermant la porte derrière moi . Mon renard dormait encore dans le froid, ce soir, il dormira dans la maison, j'ai très peur qu'il gêle sous une tempête... mon furet, s'installa bien évidemment autour de mon cou, essayant de se réchauffer . Je souriais amicalement, ce que je faisais que rarement, et partie vers l'inconnu...

Finalement, j'étais passée par le quartier Tejina no Usagi . L'envie d'un peu voir . Les vieux et jeunes marchands étaient en train de préparer leur stand . J'avais vu, un fleuriste et un marchand de viande... comment pouvaient-ils ? Tuer des animaux, qui n'ont pas la chance de survivre ? Des espèces parfois en voie de disparition . J'étais interloquée par ces actes... j'essayais même de cacher mon furet . En effet, j'étais végétarienne... et alors ? Chacun est ou devient ce qu'il veut non ? Vive les carottes et les choux, haha ! Bref, je continuais ma route, observant les vieilles maisons, qui étaient en béton, contrairement à la mienne, entièrement faite de bois . Mais, le fait que je savais que c'était moi et mes soeurs qui l'avait construite, me rendais particulièrement fière . Je parccourais les rues, qui étaient toutes plus ou moins sinistres, jusqu'à ce que j'arrive, devant un beau jardin... j'en avais entendu parlé, le jardin Somâ . On disait aussi, que des plantes, assez dangereuses avaient été plantées . Mais les rumeurs ne me faisaient pas peur . J'entrais donc dans le jardin, escaladant la cloture de bois peinte en blanche . J'observais le fabuleux paysage, blanc... à chaque fois que je marchais, le verglas se cassait sous mes pieds . J'avais peur de tomber... ne me demandais pas pourquoi, peut-être parce que ça fait mal ? Les plantes poussaient sous mes yeux . Lorsque je dégageais les bouts de glace restant . C'était impressionant... un jardin qui avait tout, pour dire qu'il était magique . Je m'accroupis, devant l'herbe verte et gêlée, pour observer cet étrange phénomen . Non... ce n'était pas la magie d'un mage ou quelque chose dans le genre, mais la magie de la nature ! Mon furet observait lui aussi ce spectacle . Je pense, que peu de personnes ont pu assister à ça . Et ça m'ennuyais, comme ça, tout le monde, se dirait que détruire la nature, ne servait absolument à rien . Mais pendant ce temps, je ne pouvais que penser à une seule chose :

*c'est magnifique....*

L'expression que je donnais, était douce et rêveuse, mes joues prenaient un teint presque rose, j'étais très sensible à la nature . Comment ne pas l'être ? Rien que l'idée, qu'un jour il n'y aurait plus une fleur, commençait à me répugner... il n'y aurait plus un seul paysage que l'on aimerait regarder . Et les peintres n'aurait plus de source d'inspiration . Oh, tout serait serré et moche, je n'oserais même plus sortir de chez moi . Je soupirais aussitôt, toujours accroupie, face aux fleurs aux milles et unes couleurs . J'entendais des pas se rapprocher, je clignais des yeux, deux ou trois fois, avant d'apperçevoir au coin de mes yeux une silhouette qui me paraîssait masculine . Je ne fis rien d'autres . J'attendais qu'il bouge, ou dise quelque chose...

Pour une fois, Uri n'était pas partit en douce. Non, ce coup ci, on lui avait trouvé une excuse entre guillemet . Seulement, cette excuse, le jeune homme s'en serait bien passé. Il était allé au QG sur demande de l'oncle et de la tante de Tomoyo. Cela faisait à peine une semaine que la petite fille était son élève et déjà, il "s'inquiétait " pour elle. Pourtant, Uri n'avait rien détecté chez la petite fille qui serait signe de tristesse. Elle s'entendait comme larron en foire avec Tomoya (En même temps, vu le caractère du frère cadet de la famille Haeda, qui ne s'entendrait pas bien avec lui), Kyosuke, l'ainé , n'avait montrer aucune hostilité face à la gamine. ('Là aussi, son caractère un peu particulier -calme mais à ne pas énervé- y était pour quelque chose) et le benjamin ,Uri, s'était attaché à cette petite fille qui mettait un peu d'animation dans sa vie. Il la trouvait aussi douée, certes elle savait pas encore controler son énergie magique mais bon, c'était bientôt ça. Elle apprenait vite et avait aussi cette soif d'apprendre qui rendait son enseignement simple mais à modérer tout de même, effectué un sort fatiguant plus chez une petite fille que chez un mage confirmé.

Le jeune mage s'étaient donc rendu dans la salle de réunion, rassurant la famille que tout se passait très bien. Il savait bien que ce n'était pas à cause de Tomoyo qu'ils s'inquiétaient mais parce que il était lui. Lui ,Uri Haeda, l'ancien élève un peu suicidaire de Kazumi Konoaki, la mage décédé , il y a maintenant bientôt six ans. Le supérieur qui l'avait pris sous son aile parce qu'il était un ami du maître avait calmé le jeu. Après avoir renchérit que tout ce passait bien et avoir raccompagné la famille à la sortie, il avait demandé à Haeda, surement pour lui changer les idées d'aller s'occuper du jardin Soma. Il fallait planté de nouvelles fleurs et herbes médicinales. Uri avait voulu protester mais le supérieur avait dit que tout était en place, qu'il avait attaché lui même les caisses sur les flancs du cerf rouge d'Uri, Que donc, tout était en place. Uri avait soupirer, était sortit et avait tenu par la bride son cerf, l'emmenant jusqu'au fameux jardin. Avant d'entrer, Uri invoqua la magie naturelle de ce jardin. En effet, par toutes les saisons, il était vert. Uri entra donc, suivit de Yin Yan et de Kumo qui s'était posé sur l'épaule de son maître. A eux trois , ils semblaient indissociable. Uri apperçut une silhouette, une femme, un peu plus âgée que lui , un mage car le kekai ne l'avait pas jetée dehors. Après un long silence, Uri finit par murmurer, son mode de communication habituel

"Tu es censée m'aider à planter tout ça?"

Peu à peu, la curiosité de cet endroit, frappa à ma porte . Prête à l'ouvrir, je me demandais combien de temps il fallut, pour que cet endroit devienne aussi magnifique . Mon coeur battait la chamade, voyant les dernières gouttes de neige fondue sur les doux pétals des fleurs . Elles ne semblaient pas, si solitaire, contrairement à moi . Toujours accroupie, je les regardais de mes yeux scintillants . Mon regard, toujours aussi respectueux envers elle . Je crois, que j'avais lu un certain article sur ce jardin, comme quoi les fleurs ne pouvaient être arrachée... sous pénalité si cette règle s'enfreind . Je me demandais, si ce 'parc' était surveillé vingt quatre heures sur vingt quatre, ou bien, si c'était, pour que les voleurs évitent d'y pénétrer . La deuxième option me paraissait la plus évidente . Car, les fleurs et plantes de ce jardin était souvent utilisé pour les médicaments et les sorts que nos ancêtres utilisaient auparavant . Entièrement fait à base de nature... de fueilles aussi, si seulement cette magie existait encore, et si j'avais la chance et le privilège de l'étudier, si cette option m'était destinée, je l'attraperais à pleine main ! Je me demandais même, si cette magie était encore pratiquable, vu que les anciens sorts onr vite été remplacés . Par des sorts beaucoup plus utiles, et plus puissant . M'enfin, rien ne m'intéressait dans ce cercle là . J'étais prête à me lever, mais, sûrement, trop prise dans ce spectacle, je restais là . Accroupie devant ces longs chemins fleuris . Toutes aussi splendides que les autres . L'envie de tout découvrir de ce jardin... oh, j'aimerais beaucoup, mais il me semblait vraiment grand, avec la magie d'avant, on pouvait s'attendre à tout . Enfin, d'après moi hein... chacun peut avoir sa propre opinion après...

La silhouette que j'avais entrevue, s'était arrêté, je n'entendais plus, le bruit de ses pas . Simplement le bruit du vent . Drôlement silencieux . Non, je ne perdais pas du tout patiente, bien au contraire... ce long silence, était peut-être un signe de respect pour nous deux, des inconnus bien évidemment . J'entendis un léger murmure, très audible . Je tournais mon visage vers cet homme . Il me demandait, si j'étais sencée, l'aider à planter toutes ces plantes, qui étaient sur un cerf rouge, qui était placé à côté du jeune garçon . Je présumais que c'était le siens, il avait aussi un oiseau sur son épaule . Je le regardais... il était magnifique ! Au plumage pas très fréquent, je fis un léger sourire neutre, qui pouvait même, paraître agaçant . Mais qui pourtant, ne l'était point... je comprennais, enfin je savais, que la nature nous offrait des être remarquable . Je me levais avec non chalance, j'étais loin de la jeune fille pleine de grâce . Je voulais simplement être moi, jouer mon propre rôle, mon histoire, dont je serais le personnage principal . Bref, j'avançais de quelques pas silencieux . Depuis quelques minutes, je ne lui avais pas répondu . J'observais mon interlocuteur avant de lui répondre, peut-être parce que j'étais mal réveillée... je ne sais pas vraiment s'il y avait une explication . C'était un jeune garçon, plus grand que moi, je n'avais pas la moindre idée, s'il était plus grand ou plus jeune que moi, des yeux verts et des cheveux chatains . Je me contentais, de faire sa description à la rapide . Non, ce n'était pas une marque d'irrespect... j'étais seulement dans ma bulle, qui avait bien du mal à éclater . Je clignais plusieurs fois des yeux, avant de lui adresser un sourire toujours aussi neutre sur mes lèvres blanches et banales . Quelques instants après, je lui répondis d'un ton chaleureux mais à la fois, froid bien évidemment :

"Hum... à la base, non, je ne suis pas venue pour ça..."

Ma phrase semblait tout aussi impassible que mon air . Non pas provocatrice . Puisque je souriais... de toute façon, si j'aurais dit oui, ce serait un mensonge non ? Autant dire la vérité . Il semblait bien connaître cet endroit . Mais me paraîssait froid, et silencieux . Tout aussi distant que moi . Mon air chaleureux s'en alla quelques instants, lorsque je me décidai, d'abaisser mon sourire . Je plongeais ma main droite vers mon cou, laissant découvrir mon furet . Je le carressais de mes mains douces, et par des mouvements plutôt calmes . Et je finis par reprendre en reprenant mon sourire neutre :

"Mais si vous avez besoin d'aide, je veux bien changer mes plans..."

Uri se remit à dévisager la jeune femme, comme à son habitude. Avec son passé, le jeune homme était devenu craintif sans le montrer aux autres à qui il paraissait en général froid. Cette barrière naturelle qu'il mettait si souvent entre lui et les autres, c'était une manière de se protéger des sarcasmes et de ceux qui lui voulait du mal. Et ce habitude récurente de sévisageait lui permettait de donner une première image de la personne avec qui il allait parler ou passer un moment. Même si cette image n'était que trés rarement fixe, elle rassurait tant bien que mal le mage gris qui avait l'impression de mieux savoir à qui il allait avoir à faire. Une réaction d'enfant de la part de quelqu'un qui ne l'avait jamais vraiment été. Le temps des jeux et de l'insouciance s'était fini bien tot pour le petit garçon. Peut à quatre ans, à cinq ans mais pas plus tard ni plus tot.

Uri s'apperçut que le regard de la jeune femme s'était posé sur Kumo. L'oiseau, tout heureux de devenir un centre d'attention commença à étendre son plumage d'une couleur si particulière. Il n'était pas courant et le beau soleil d'aujourd'hui faisait resplendir les différentes teinte de gris et de brun des plumes de l'oiseau de proie. Uri regarda , un petit sourire en coin son oiseau. Puis la jeune femme parla. Uri se baissa repectueusement pour la remercier de son aide à venir. Mais comme d'habitude, il ne dit rien, gardant le silence qui lui était si cher. Même si un pointe d'étonement s'était peinte rapidement à la vue du furet. Puis elle avait disparut, laissant place au visage inexpressid du mage gris. Celui ci posa de nouveaux son regard sur son oiseau. Il allait avoir besoin d'une liberté de mouvement pour faire du jardinage. Et l'oiseau donnait l'air d'être impatient de voler un peu. Le jeune homme donna soudainement une impulsion, donnant de l'élan à Kumo. Le rapace étendit les ailes et pris son envol. Il reviendrait surement bientot.

Puis le jeune homme déchargea son cerf, posant au pied de sa collègue les caisses de graines et de bulbes. Il sortit sa craie de sa poche, dessinant sur le sol un cercle entourant les caisses. Il y dessina une plume et différentes inscriptions. Faisant signe à l'autre mage de le suivre, il s'éloigna suivit de Yin Yan à travers le jardin. Il traversa une partie de parc pour arriver dans un espace encore vierge, pas trop loin du lac. Uri dessina une autre fois le cercle et la plume ainsi que les inscriptions. Il murmura une invocation... Puis fit signe à la jeune femme de s'éloigner, son cerf ayant parfaitement compris. Aprés quelques secondes d'attentes, les caisses tombèrent du ciel sans une chute lourde. Atterissant à des endroits différentes, une dans le lac d'ailleurs. C'était le désavantage de ce sort de téléportation, on ne savait jamais où sa atterissait dans un rayon de trente mètre. Mais bon, c'est ce qu'il y avait de plus précis....
[Je suis désolé du retard et de la longueur >.<)