Akiyume No Mura
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Akiyume No Mura

La ville magique au mille visages
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Faites de beaux rêves...

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Yoshimaru Hisae
||Obake||

||Obake||
Yoshimaru Hisae


Féminin Nombre de messages : 28
Age : 30
Localisation : Ici et ailleurs.
Date d'inscription : 19/12/2008

Relations
Vos relations:

Faites de beaux rêves... Empty
MessageSujet: Faites de beaux rêves...   Faites de beaux rêves... EmptyLun 22 Déc - 0:01

L’heure approchait. Doucement, mais sûrement. Hisae comptait les secondes. Les restaurants étaient fermés, elle commencerait donc à s’occuper des hôtels. La nuit était tombée mais elle attendait toujours une heure précise avant de commencer à faire ses petites affaires. L’heure pendant laquelle la plupart des clients dormaient tranquillement dans leur chambres, inconscient de ce qui les attendraient au petit matin. Certains criaient, d’autres étaient plus calmes. Cela dépendait de l’humeur du fantôme. Lorsqu’elle se trouvait massacrante, messieurs et mesdames en prenaient pour leur grade. Sinon, elle était tout de même plus gentille. Aujourd’hui ? La demoiselle était normale. Gamine et pressée de mettre un peu de désordre dans cet endroit. Cela faisait vingt ans qu’elle agissait ainsi. Il devenait de plus en plus difficile d’innover mais Hisae s’en amusait bien tout de même. Elle était heureuse de sa forme. Oui, heureuse d’être morte. Non, ce n’était pas vrai. A cause de sa mort, elle n’avait pas pu se marier, son frère s’était suicidé et en plus son rêve, son amour, tout était partit en fumée. Tout ça parce que des abrutis de clients n’était pas fichus de tenir leurs gosses dans un restaurant ! Enervée à cette pensée, elle donna un grand coup de pied dans un tabouret. Son pied traversa le meuble simplement. Ca c’était un désavantage parfois. Bien sûr, si elle le décidait vraiment, elle pouvait très bien envoyer cette pauvre pièce de bois valser loin, très loin. Mais là, disons que si elle avait plusieurs états, elle serait sur celui par défaut. Invisible et sans consistance matérielle. Donc, elle aurait beau taper sur n’importe quel objet, elle ne fera jamais rien d’autre que bêtement le traverser. Tant mieux, ainsi elle resterait silencieuse. Ce serait dérangeant d’alerter ces pauvres clients qui sombraient peu à peu dans le sommeil. Dormez mes petits, dormez.

La jeune femme s’assit sur une chaise à la réception. Elle profita du temps qui lui restait pour revoir son kimono. C’était un joli kimono, bleu pâle, à motif floral. Un kimono plutôt décontracté et vraiment adorable. Mais mademoiselle réajusta tout de même son obi blanc, bien qu’il n’y ait pas grand chose à réajuster. Juste pour le plaisir. Et aussi pour s’occuper. Lorsqu’elle ne faisait rien, elle se mettait à réfléchir, à repenser à sa situation alors qu’elle était toujours en vie, à la tragédie de sa mort. Et ce n’était pas bon. Cela l’énervait toujours un peu plus. Et lorsqu’elle était énervée, ses farces étaient toujours encore plus de mauvais goût que d’habitude. Une fois, un client eut une très bonne raison de se plaindre puisqu’à son réveil, une énorme brique lui était tombée sur la tête, manquant de lui fracturer la boîte crânienne, l’assommant sur le coup en lui brisant le nez. Oui, c’était dangereux. Mais je n’ai jamais dit que Mademoiselle Yoshimaru était une gentille petite fille. C’était étonnant comment elle se fichait des dégâts causés par ses « blagues ». Et encore mieux, surprenant qu’elle n’est toujours pas tuer quelqu’un. Cela n’étonnerait personne. Mais bon, encore faudrait-il la connaître pour cela. Reine dans l’art de se faire discrète, comment voulez-vous qu’on la découvre ? C’était un fantôme après tout. Il était, pour elle et ses compères, facile de rester imperceptible aussi bien à la vue qu’à l’oreille où encore l’odorat. Être un fantôme ? C’était vraiment le pied ! Après avoir réajusté son obi, la demoiselle resta assise à attendre patiemment, retirant et remettant sa bague imaginaire perdue.

L’heure arriva. Il suffisait de regarder l’horloge pour le savoir. L’hôtel était silencieux. Les clients, tout comme le personnel. Ils dormaient tous. Même le gardien censé empêcher les voleurs et autres malfrats d’entrer. De toute façon, elle, les gardiens, elle leur riait au nez. Bon… Il était temps. La protagoniste claqua ses mains sur ses cuisses et se releva :


- Allez ma vieille ! Un peu d’exercice pour garder la forme ! Allons embêter cette bande de feignasses !

Car bien sûr, les gens qui dorment la nuit sont des feignasses. Non, non. Elle, jour et nuit elle travaillait dur à sa vengeance. Remarque, si les gens ne dormaient plus, elle ferait quoi, elle, la nuit. Les gens qui dorment et qui rêvent sont bien divertissants, il serait dommage de devoir sans priver. Elle regarda d’abord la salle de réception. Tout ce qu’il y avait de plus chic ! L’hôtel Narumi. La meilleure technologie de la ville. Pauvre hôtel, il avait perdu à Amstramgram ce jour-là. Oui, c’était ainsi qu’elle choisissait dans quel hôtel elle frapperait. Il y en avait pas mal, c’était un bon moyen pour choisir. De plus, elle ne venait pas souvent ici. Son premier coup dans cet hôtel, elle s’était perdue. Au final, elle avait dû aller tout droit, en traversant tous les murs pour s’en sortir. Hisae préférait largement prendre les couloirs, bien qu’elle puisse faire passe muraille sans aucun souci. C’était plus… normal. De toute façon, personne n’avait le droit de contredire sa façon de faire. De toute façon, personne n’avait la moindre idée de son existence même. Bref, notre fantôme gardait un mauvais souvenir de cet hôtel-là. Malgré tout, aucun hôtel ne serait plus fort qu’elle. Et c’était dans cet esprit qu’elle avait persévéré et finit par connaître les moindres coins et recoins du bâtiment.

Elle se rendit dans un couloir bordé de chambres. La première, pur hasard, elle y entra. En traversant la porte bien sûr, invisible. C’était le plus discret. Et puis, elle n’allait pas s’embêter à ouvrir la porte alors qu’il n’y avait pas besoin ! Elle inspecta tout d’abord les lieux. Une petite chambre tranquille. Enfin, presque. Un homme y dormait seul. Un homme… euh… Disons qu’il rêvait. Il rêvait en caressant son traversin, le serrant contre lui, se roulant dans son lit tout en bavant. Sourire bêta. Puis en poussant des bruits étranges propres aux adultes. Dans une optique de protection de l’esprit pur et innocent des jeunes, j’appliquerais une censure et parlerais de lapins. Oui, sans doute que cet homme rêvait de lapins. Hisae lâcha une grimace de dégoût, et peut-être de pitié un peu :


*Franchement, pourquoi les hommes ne pensent-ils qu’aux lapins ?*

M’enfin, la demoiselle passa outre cet homme et ses activités nocturnes. En tout cas, hors de question qu’elle s’en approche ! Il était dégoûtant. Elle se contenta donc de mettre le bazar dans la chambre, déchirer quelques vêtements et casser deux ou trois petites bricoles. C’était bien suffisant. Elle se dépêcha de franchir un nouveau mur. Une nouvelle chambre. Silencieuse. Pas de rêves de lapins par ici. Ouf ! Bon, que pouvait-elle bien faire ici ? Réfléchissons…

___________________________________________________________
[HRP]Je m’excuse profondément auprès des joueurs qui me liront et des lapins ainsi que leurs admirateurs pour ce trip un peu douteux. Et je ne suis pas zoophile !!
Revenir en haut Aller en bas
Aya Kitsune
||Maître Gris||

||Maître Gris||
Aya Kitsune


Féminin Nombre de messages : 35
Age : 29
Maître de : Personne pour l'instant...
Elève de: : Moi-même
Métier : Mage Gris
Date d'inscription : 14/12/2008

Relations
Vos relations:

Faites de beaux rêves... Empty
MessageSujet: Re: Faites de beaux rêves...   Faites de beaux rêves... EmptyLun 22 Déc - 0:55

Ce soir là, il y eut une grosse dispute entre Kumi et moi . Par rapport à nos parents . C'était bel et bien la première fois que l'ont se disputaient à leur sujet . Je croyais qu'elle était bien, avec moi, Hina et Hinata . Mais en fait, elle me fit une confession, comme on l'aurait toujours fait . Elle détestait cette maison, et même nous, elle nous détestait . Je ne savais quelle mouche l'avait piquée ce soir là . Mais la seule chose que je me suis rappellée, c'était que je l'avais gifflée . Sous le choc, elle n'osait plus me regarder en face, et moi non plus . Kumi... c'était la seule personne qui me comprennait, et je l'avais gifflée ! Que je me sentais mal à ce moment là . Heureusement, Hina et Hinata n'étaient pas là pour assister à cette scène qui me laissa perplèxe . Je ne pris point le temps, de me changer, je n'avais aucun pijama, je sortais de ma maison en claquant la porte . La nuit était sombre... oui, très sombre . J'enviais les étoiles, car elles pouvaient tout voir de là-haut... nous sermonner, nous sourire, nous consoler... mais nous, jamais on ne pourrait le comprendre . Beaucoup trop pris dans nos problèmes . Pour certains, la vie était tout à fait banale, chaque jour on faisait tout pareil "café, boulot, dodo" . Mais comment, pouvaient-ils fairent ça ? La vie est 'belle' non ? Enfin... ce soir là, je n'étais pas d'humeur à penser cela . Je me demandais où est-ce que j'allais aller . Dormir à la belle étoile ? Non, j'allais sûrement dormir dans un hôtel . Pendant quelques instants, je crus que j'allais me perdre en pleine forêt, mais finalement, non . Je regardais les lumières de la ville . Même la nuit, c'était animé, presque éblouie, j'entendais mes claquettes se frotter contre la terre . Je cherchais du coin de loin, l'endroit où j'allais dormir ce soir .

Après quelques minutes de recherches, je trouvai enfin l'endroit parfait, un hotêl pas très cher, surtout pour une nuit . C'était rare à Akiyume... d'avoir une chambre à bas prix . Mais j'avais entendu beaucoup de rumeurs par rapport à cet hôtel, comme quoi un homme avait porter plainte, car une brique lui était tombée sur sa tête lors de son éveil . Hum, je me demandais surtout si ça n'avait pas attaqué l'une de ses neronnes ! Haha ! Je me mis à rire toute seule devant la porte du grand batîment . Certes, il me semblait à retapper, mais très accueillant . Parfait pour me changer les idées, et pour passer une nuit dans le calme . J'étais curieuse de savoir comment Kumi allait expliquer à Hinata et Hina, que j'étais partie à cause d'une dispute avec elle . Je pense, que même maintenant, elle s'en voulait . Mais bon, une bonne nuit de sommeil ne lui fera pas de mal, et à moi non plus d'ailleurs... même si je n'avais pas du tout sommeil . Je soupirai une dernière fois tout en frottant mes tongues sur un tapis pour ne pas salir l'intérieur . M'étira, et souriant, pour ne pas montrer ma triste et que je sortais d'une engueullade pire qu'affreuse pour moi . Me pomponnai quelques instants, remettant mon kimono rouge en place . Remontant mes vieilles chaussettes blanches, mais qui pourtant, étaient encore en très bon état ! Resérant ma ceinture au teint si clair et si attirant . Vérifiant s'il n'y avait pas un épis sur mes cheveux . Non, j'étais loin d'être coquette ou quelque chose dans le genre . C'était juste, que j'aimais être présentable face aux personnes que je ne connaissais pas, et que des fois, je n'avais pas envie de connaître . Même si ma citation favorite était : "Reste toi-même et tout ira bien !" . Je finis alors par pousser la grande porte d'entrée...

J'entrais dans un endroit haut en couleur, au parquet fort bien lavé, avec au comptoir, une jeune fille au teint pâle, aux cheveux d'un noir presque aussi beau que la nuit, et aux yeux d'un magnifique vert . Je lui souriais neutrement, et elle aussi, sûrement un sourire commercial qui renfermait des tas et des tas de choses, mais je n'en fis aucune remarque . Je demandais simplement une chambre . Elle me donna une clef et le numéro . Je fis une simple courbette . Ne voulant pas trop parler . Mais cela, suffisait pour être remercié non ? Bref, je montais des escaliers, pour finalement arriver à la chambre qui m'était destiné . Le numéro deux . Oh non, ce chiffre ne m'inspirais pas du tout, mais du tout confiance . Encore, si c'était le sept [mon chiffre porte bonheur] ça aurait put faire l'affaire... mais non, il fallait que ce soit le deux . J'haussais les épaules, et pénétra la clef dans la serrure . La tourna juste après . Et j'abaissais la poignée . Pour enfin, découvrir ma chambre pour cette nuit . Il y avait l'essentiel, une armoire, un mirroir et un lit . Boah, je n'avais rien à mettre dans l'armoire de toute façons . J'entrai calmement, le parquet se hissait sous mes pas, et je refermai la porte derrière moi . Je disais, comme si je m'adressais à quelqu'un, d'une voix neutre et simple :


"Ah... je sens que cette nuit va être longue et difficile... pas de chance . Je n'aurais peut-être pas dût quitter la maison... mais simplement en parler avec Kumi... je me sens vraiment idiote sur ce coup là..."


M'ennuyant ferme, j'éteignis rapidement la lumière, sachant m'orienter dans le noir, enfin, il ne faisait pas tout à fait noir si je puis dire, je me dirigeais vers le lit, grâce à la lumière de la ville qui traversait la fenêtre qui me semblait isolante . Calme, très calme, ce silence me pesait de seconde en seconde, et de minute en minute . Je n'arrivais pas à fermer l'oeil . J'avais sûrement, trop bu de jus d'orange aujourd'hui... boah, c'est vrai, trois litres en une soirée, c'était beaucoup... mais bon, pas assez pour moi peut-être . Je soupirai la plupart du temps, pensant à ma petite famille . J'avais très envie de m'excuser auprès d'eux... même si je détestais ça . Il se pouvait que je me sente inutile et sans vie, lorsque je suis éloignée d'elle . Comme si, tout à coup, je plongeais dans une peine et une solitude atroce . Que pouvaient-elles penser de moi ? Que je suis une soeur ignoble ? Pas capable de s'occuper d'elles ? Oh, j'avais peur de cette réaction . Et surtout... ma giffle, il y avait de grandes chances que Kumi ai une joue rouge et gonflée . Difficile de penser à autre chose dans ses circonstances . Je me recroquevillais sur moi-même, dans ce lit aux matelas durs, mais aux coussins confortables . Comme on dit "rien ne vaut la maison", et d'ailleurs, à ce moment, j'aimerais bien y être, à boire mon jus d'orange du soir . Humph . J'avais envie de partir . Le fait que je n'arrivais à pas dormir m'ennuyais . Mes deux compagnons n'étaient pas venus avec moi . Pourquoi donc ? Tout simplement parce que, eux au moins, ils étaient en train de dormir . J'enviais les étoiles, et maintenant les personnes qui dormaient ! Arf, si seulement, pour une fois, je pouvais penser à autre chose, et dormir à mon tour . Ce serait une grande première, si je me préoccupais d'autre chose que mes problèmes....

Quelques instants après, un bruit de tissus déchiré se grinça dans mes oreilles . Ce bruit venait de la chambre d'à côté . Il y avait donc des gens en déprime totale ? Et bien, respect un peu, car il n'y a pas que vous . Voilà ce que j'aurais voulu crier à ce moment là . Des déplacements de meubles, et le tout s'organisa . Je n'en pouvais presque plus . Mais pourtant, à l'extérieur, je parraissais tout à fait calme . Oui ! Je sais ! J'ai un sale caractère... J'entendis un léger souffle . Je ne dis rien au départ . Puis, je me levais, comme si j'allais dévorer la personne qui oserait me déranger . Mais finalement... je ne dis qu'une seule phrase, quelques peu hésitante, mais à la fois froide et calme, comme d'habitude en gros :


"Qui... est là ?"
Revenir en haut Aller en bas
Yoshimaru Hisae
||Obake||

||Obake||
Yoshimaru Hisae


Féminin Nombre de messages : 28
Age : 30
Localisation : Ici et ailleurs.
Date d'inscription : 19/12/2008

Relations
Vos relations:

Faites de beaux rêves... Empty
MessageSujet: Re: Faites de beaux rêves...   Faites de beaux rêves... EmptyMar 23 Déc - 0:58

Le coup classique peut-être ? Oui, le coup classique, qu’était-ce pour mademoiselle ? C’était lorsqu’elle répétait d’infâmes mots genre « tu vas mourir » sur un ton plus qu’effroyable. Parfois, les gens en cauchemardaient au point de se réveiller en sueur. Parfait exemple, cette femme qui avait finit par s’évanouir de peur. Pauvre âme sensible, réveillée en sursaut suite à une farce de ce type, elle cru d’abord que ce n’était qu’un cauchemar, un simple petit cauchemar. Mais elle se ravisa bien vite, alors que derrière elle, Hisae faisait grincer une chaise sur le sol. Puis le fantôme commença à répéter ses terribles mots. La pauvre victime n’osait plus bouger. Elle ne voulait plus ni fermer les yeux, ni les garder ouverts. Et quel cri retentit lorsque Hisae posa sa main sur son épaule. Oui, cette femme avait eu la peur de sa vie. Mais passons. Ce n’est pas ici ce qui nous intéresse. Non, Mademoiselle Yoshimaru était à un autre endroit pour une nouvelle victime. Alors celle-ci aurait le droit à quelque chose de simple. Alala, elle était vraiment de bonne humeur aujourd’hui. Elle était même passée outre la vision de cet homme aux rêves de lapins. Oui, ceux d’aujourd’hui étaient chanceux. Profitez-en, car si vous recroisez son chemin, elle pourrait se retrouver bien plus méchante. Bon. Allez, Hisae ! Au boulot ! Elle n’avait pas que ça à faire non plus, rêvasser sur chaque chambre. Les nuits sont plus courtes qu’on ne l’imagine, lorsqu’on les passe à mettre un peu de bazar un peu partout. Elle fit un pas en avant mais s’arrêta net. Que se passait-il ? Quelque chose de simple. L’occupant de cette chambre se levait de son lit. Puis il, ou plutôt elle, au timbre de la voix prit la parole, interrogeant le vide sur son identité. Aucun doute qu’elle s’adressait au fantôme. Après tout, il n’y avait personne d’autre ici. Mais en même temps, c’était impossible ! C’était un fantôme, invisible, inaudible. On ne pouvait absolument pas la voir et encore moins l’entendre, d’autant plus qu’il faisait nuit noire. Et les rayons de la lune n’atteignaient quasiment pas cette partie de l’hôtel. Non, c’était impossible. Malgré tout, Hisae eu une réaction qui la trahit :

- Hein ?!!

Une exclamation, soudaine, sur le coup, heureusement, qu’elle ne s’était pas exclamée trop fort. Parce que ça, les gens l’entendaient. Elle aurait pu réveiller tout l’hôtel comme ça. Mais comme si de rien n’était, elle garda sa forme invisible. Elle se reprit et rapidement elle décida de tenter autre chose. Elle pouvait bien discerner la silhouette de cette femme, maintenant. Elle la situait parfaitement dans la pièce sombre. Donc, elle pensait toujours pouvoir s’arranger pour l’effrayer au moins. C’était le minimum. C’est un fantôme, après tout ! Elle pouvait faire peur à n’importe qui. Et il n’était pas dit qu’un seul client d’hôtel ou de restaurant lui résisterait ! Non mais ! Si vous pensiez que découvrir sa présence allait tout faire foirer, vous ne la connaissez pas ! Et puis quoi encore ? Hisae s’approcha donc de sa victime, pris une fois rauque, on ne peut plus effrayante :

- Tu as osé, osé souiller ma tombe de ta présence… Tu le paieras, oui, tu le paieras…

Appuyant sur certaines syllabes, elle le faisait parfaitement. Je veux dire, la voix de fantôme. Cela faisait vingt ans après tout. C’aurait été étrange qu’elle ne sache pas faire quelque chose d’aussi basique. Elle était contente de sa petite impro. C’était suffisant pour effrayer n’importe qui. Mais cela ne lui suffisait pas. Elle pouvait faire bien mieux. Et puis, elle n’allait pas s’arrêter, alors qu’elle était si bien partie. Toujours sous la même forme, elle se glissa derrière la cliente. Elle avait une petite idée derrière la tête. Généralement, les femmes avaient les cheveux longs, non ? Elle décida d’évaluer la longueur de la chevelure de sa victime. Pour ce faire, elle posa sa main sur sa tête et caressa ses cheveux, ajoutant une petite remarque :


- Peut-être devrais-je d’abord commencer par ta soyeuse chevelure, hmm ?

Moui, une petite coupe de cheveux lui ferait le plus grand bien. Et puis, de toute façon, les cheveux ça repousse. Elle fit quelques pas en arrière. Lui couper les cheveux. Pourquoi pas ? Mais avec quoi ? C’était ça la question. Il lui faudrait au moins un truc un minimum tranchant. Un couteau, se serait le pied. Mais il fallait avouer que des jeunes femmes qui dorment avec un couteau, ce n’était pas des plus courant. Et puis, trouver ça dans une chambre d’hôtel… Où trouver un couteau à cette heure ? Sans doute que certaines personnes en avait. Mais il faudrait juste trouver qui et cela pendrait trop de temps de faire une fouille et de revenir. Elle n’avait pas que ça à faire non plus. Bon tant pis. Elle ferait tout à la main. Avec un peu de chance, elle n’aura pas à le faire et à entendre crier si cette femme prenait peur et s’enfuyait directement :

- Oui… Je vais les arracher, mèche par mèche jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul !

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Faites de beaux rêves... Empty
MessageSujet: Re: Faites de beaux rêves...   Faites de beaux rêves... Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Faites de beaux rêves...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Akiyume No Mura :: Le quartier Hirei :: La Grande Rue :: L'Hôtel Narumi-
Sauter vers: