Retour au source pour l'un, découverte pour l'autre....

Uri et Tomoyo avait chevauché durant un petit quart d'heure. La maison des Haeda se trouvant en haut de la côte douce de l'allée Cho. Cette allée était au printemps couvertes de fleurs et de papillons comme l'indiquait son nom. Mais en hiver, elle n'était que neige brillant au soleil. Uri stoppa le cerf devant une petite maison modeste à laquelle été adossée une sorte de petite écurie. Il y avait trois stalles. Ce qui étonna Uri, c'est le manteau placé devant la porte des écuries. C'était celui de Tomoya. Apparemment, il venait ici tous les jours. Et il était là. Uri mis pied à terre et aida Tomoyo à descendre de Yin Yan quand soudain, Kumo fit un piqué et s'engouffra à l'intérieur de la petite grange. C'était bon signe. Uri sourit à la petite fille et l'invita à rentrer dans la grange. On entendait quelqu'un discuter. A sens unique à première vue. Uri entra, Yin le suivait.

"Tomoya!!"

Les voix s'arrêtèrent. On pu entendre des pas et un jeune homme apparu devant Uri. Il était un peu plus âgé que lui, il devait friser la vingtaine. Il avait les cheveux bruns et les yeux virant au bleu gris. Il était assez maigre et son visage pale laissant pensé qu'il était malade. Il portait un pantalon semblable à celui d'Uri mais sa veste et son pull était bien plus coloré. Ils semblaient être deux antipodes. Derrière lui, un cerf sans bois passa sa tête par dessus celle de l'homme. Il avait un long cou, le museau blanc et les poils de couleurs bruns. Il avait cependant le ventre blanc. Un silence régna durant quelques minutes puis Uri, ce qui fut surprenant, pris la parole le premier

" Tu es venu finalement, Tomoya"

Tomoya hocha la tête

"On m'a dit que je pouvais sortir si je le souhaitait. J'ai pensé alors que ce serait pas mal si on était réuni tout les trois. Et puis, je voulais voir cette fameuse élève dont tu as la charge. Tu es le premier à en avoir une. Même Kyosuke n'a pas eu cet honneur"

Tomoya sourit. Il avait ce don de détendre l'atmosphère, partout où il se trouvait. Il calmait les gens sans mal et puis, il y avait en lui ce petit quelque chose que les deux autres n'avait pas. Il avait l'air au premier coup d'oeil rassurant et chaleureux. Kumo était allé se percher sur une des grandes poutres de la salle. Il regardait la scène. Yin Yan se secoua, son compatriote brun mordilla les cheveux de son maître

"Yomi,ça va, j'y vais"

Tomoya s'avança vers Tomoyo, il s'agenouilla devant la petite fille. Uri ne dit rien et s'éloigna afin de s'occuper du cerf rouge. Tomoya pris la parole

" Ohayo. Je suis Tomoya, le frère ainé de ton maître. Le cerf brun ,là bas, c'est Yomiri. Bienvenue chez les Haeda."

Toujours sourire, toujours rassurant. Pourtant, l'état du jeune homme n'en a rien. Uri le sait bien......

Quand Uri aida Tomoyo à monter sur Yin Yan, elle ne fit rien. Juste un petit sourire de remerciement. Pendant quelques minutes -Tomoyo ne serait dire combien-, le vent qui caressait le visage enfantin de la petite fille était agréable. Le cerf n'allait ni trop vite ni trop doucement, ce qui faisait que l'air était elle aussi agréable. La petite s'était déjà presque habituée à monter sur l'animal. Cependant, elle restait accroché, bien qu'elle n'utilisait qu'une main car l'autre tenait Tsubasa.
Le chemin qu'empruntait Haeda était complètement inconnu de Tomy. Elle ne l'avait jamais vu auparavant, ce qui expliqua sûrement le faite qu'elle regardait autour d'elle. Quelques secondes ou minutes à gauche, puis à droite. Puis devant et parfois même derrière elle. Le cerf rouge s'arrêta. A ce moment là, la jeune fille regardait à droite. Tournant un peu la tête, elle vit une maison, de petite taille par rapport à celle de sa tante.
Une fois son maître descendu, Tomoyo fit de même avec l'aide de ce dernier. Une fois à terre, elle regarda de nouveau ce qui l'entourait. Il y avait une veste, donc forcément quelqu'un était là. La petite fille se doutait que ce n'était pas celle de Uri, car il avait regarder, avant de partir, une carte. Elle pensa donc qu'il avait oublier le chemin pour rentrer chez lui. Mais ça paraissait tout à faire normal pour la petite : après tout, il voyageait beaucoup à ce qu'elle avait comprit. C'était donc le vêtement de quelqu'un d'autre, qui sûrement était à l'intérieur.
Docilement, la jeune fille suivit son nouveau maître à l'intérieur de la grange suite à un sourire de celui-ci. Elle entendit quelqu'un parler, mais vaguement. Cependant, elle entendit très clairement l'exclamation de Uri. Il avait crié "Tomoya". Tomoyo se souvint tout de suite que c'était le prénom qu'elle avait vu à la fin de la lettre ouvert dans le restaurant. Elle allait enfin savoir qui c'était. Sur le chemin de cette maison, la petite fille avait repensé à celui-ci. A ce nom qui lui était étrangé, mais sûrement pas à Haeda. Un jeune homme, sûrement plus vieux que le mettre de Tomy, mais pas de beaucoup, apparut devant eux. Il avait le teint pâle et était plutôt maigrichon, ce qui laissa penser qu'il était malade, ou pas en excellente santé. Pendant les quelques minutes de silence, la petite regardait le cerf qui se dressait derrière le jeune homme "Tomoya". Bien que quelques secondes avant que Uri prenne la parole, Tomoyo avait de nouveau posé son regard sur l'auteur de la lettre. Quand Tomoya répondit à Uri, la petite écouta attentivement mais ne bougeait pas et restait muette. A un moment, il parlait d'elle. Les nouvelles passaient vite apparement. Même le jeune homme savait qu'elle était l'élève de Haeda, avant même de l'avoir vu. Le sourire de Tomoya surprit la jeune fille. C'était un sourire particulier, mais elle ne pouvait mettre un mot sur ce genre d'expression. L'approche du jeune garçon vers la petite fille coupa la stupéfaction de celle-ci. Il s'agenouilla devant Tomoyo, la salua, puis se présenta. Tout s'éclaira chez la petite fille. Du moins, la question qu'elle se posait depuis la fin de son repas avait maintenant une réponse. Tomoya était en faite le grand frère du maître de la petite. Mais Tomy ne put s'empêcher d'être de nouveau surprise par l'agenouillement du garçon. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de chose, mais elle fit tout pour que ça ne se voye pas sur son visage. Malheureusement, elle avait tendance à avoir un visage expressif. Elle sourit aussi. C'était plus un sourire pour saluer que le sourire heureux. Pour accompagner l'expression, Tomoyo fit une courbette, se redressa et comme pour Uri, prit son chapeau le souleva quelques secondes pour le reposer sur sa tête. Après l'avoir reposer, elle le décala de nouveau.

" Ohayo gozaimasu. Enchantée, je suis Tomoyo Haruki, élève de Uri Haeda. "

* Il le sait déjà ... *

Cette pensé coupa rapidement la parole de la petite fille, mais elle reprena d'un ton neutre.

" Merci de votre accueil. "

Elle souria de nouveau. Mais cette fois ci, c'était le sourire de quelqu'un d'heureux. Pourquoi était-elle heureuse ? Elle-même ne le savait pas vraiment non plus.

Uri retirait la selle et le filet de Yin Yan, laissant son frère "seul" avec Tomoyo. Au moins, il était sur que la petite fille ne s'ennuierait pas trop avec lui. Uri en avait fait lui même l'expérience quand il était petit et qu'il était encore chez ses parents. C'était Tomoya qui s'était occupé de prendre soin de lui. Parce que, comme n'importe quel enfant, Uri et Tomoya avait protégé leurs parents de tout soupçons au sujet de leur comportement de leur parents. Il donnait une image de "meilleurs parents de monde" à l'extérieur parce qu'il ne voulait pas être séparé de leurs parents et de leur frère. Mais la mort avait eu raison d'eux. Tomoya ne quittait pas la petite des yeux. Il lui rendit son sourire et le mage gris vit pour la première fois sur le visage de son élève un véritable sourire. D'un côté ça le rend heureux. De l'autre ,il sait parfaitement ce que Tomoya inspire aux autres. C'est d'ailleurs lui qui fait la remarque si évidente qu'elle n'a pas besoin d'être dite

"N'Uri-chan, elle porte quasiment le même prénom que moi, c'est pas du jeu"

Uri regarde son frère en soupirant. C'est à se demander qui est l'ainé et qui est le cadet. Mais bon, qu'il est des réactions comme ça à un côté rassurant, c'est qu'il se sent bien. Cependant , le surnom que vient de lui donner son frère n'a pas l'air de le réjouir. Tomoya aperçoit le regard de tueur de son frère et décide de changer rapidement de sujet

" On a apporter les affaires de la petite tout à l'heure, je les ai posé dans le salon. "

Uri hoche la tête puis sursaute. C'est vrai, la maison, à quoi ressemble l'intérieur. A une maison hanté? Ou à pire? Laissant sacoche et matériel sur le sol de la grange, le jeune se dirige à pas rapide vers la porte menant à l'intérieur. Il reste immobile en l'ouvrant. Son frère se lève, faisant signe à l'élève de le suivre. Il se place derrière son frère

"Ah oui, j'espère que tu connais un sort de nettoyage rapide parce que là c'est un cas désespéré"

Le grand salon, à l'origine lumineux et aéré, est poussiéreux. Il ressemble à un vieux grenier où on a pas remis mes pieds depuis une décennie.Deux grands sacs de toile sont entreposé au milieu Le mage gris retire ses chaussures et rentre à l'intérieur. Il se dirige vers le Shoyu qui ouvre sur le jardin. La porte coulissante lui reste dans les mains.

"Alors?"

Tomoya est lui aussi rentré.

"Attend"

Uri se dirige d'un pas rapide vers ce qui devrait être la cuisine et revient quelques minutes plus tard avec deux seaux, trois balais ,des serpillères et des chiffons

"Il n'y a pas de sort pour faire le ménage . On nettoie et je réparerai ce qu'il faut après"

Tomoya secoue la tête. Vu l'état de la maison, il ne sont pas rendue ,même à trois .....

Quand Tomoya fit remarquer que lui et Tomoyo avait le même prénom, la petite l'avait déjà remarquer intérieurement, mais ne l'avait pas dit. Mais ça avait quand même été dit, par le grand frère de son maître. La jeune fille put en déduire qu'il était plus bavard qu'Uri. Tomoya souriait d'une manière que Tomy trouvait spéciale. Spéciale quelque part, mais elle ne saurait dire où et pourquoi elle pense cela. Le surnom que le jeune garçon avait donné au nouveau maître de Tomoyo surpris cette dernière, ce qui se vit légèrement sur son visage. Cette fois-ci, elle saurait qualifier sa réaction : c'était la première fois qu'elle entendait quelqu'un appelé Haeda comme ça. Elle n'avait pas l'habitude non plus d'entendre des surnoms donné par son frère ou un membre quelconque de son entourage. Les paroles de Tomoya répliquées après le regard particulier d'Uri coupa la petite de 12 ans de ses pensées. Ses affaires ? C'était vrai qu'elle les avait toutes laisser chez elle, à la base. Lorsque Tomoyo avait glissé ses yeux sur le sol pour de nouveau, plonger dans ses pensées, des bruits de pas lui firent levé ses yeux pour les posés sur le visage de Uri. C'était ce dernier qui se dirigeait vers une quelconque pièce de la maison. Tomoya fit signe à Tomy de les suivre, ce qu'elle fit machinalement. Elle arriva un peu après le grand frère de son maître dans la pièce. C'était une partie de la maison plutôt grande. Comme ça, la petite fille supposa que c'était le salon. Mais généralement, le salon était une des pièces les plus utilisés, et celui-là avait l'air... abandonné. Mais elle se remémora le faite qu'Uri voyageait beaucoup et ne revenait que très peu souvent. Il n'avait donc pas fait le ménage depuis un bon moment. Mais Tomoya ? La jeune fille ignorait tout de lui, ce qui paraissait normal vu qu'elle venait de le recontrer. Plus le temps passait, plus elle se posait de questions sur ce jeune homme. Lui, ne venait-il donc pas faire le ménage ou entretenir, si ce n'est qu'un petit peu, la maison ? Il fallait croire que non. Ce qui travaillait Tomoyo, c'était pourquoi. Souvent, on s'entraide entre frères. Enfin, c'est ce qu'elle pense, mais le faite qu'elle n'est pas de frère ou même de soeur ne lui permettait pas d'affirmer une telle chose. Son regard se posa sur une des toiles de la maison, mais bien qu'on pouvait penser d'autre chose, elle ne regardait pas la toile. Non, elle se remémorait pleins d'anciennes choses. C'était depuis quelques mois qu'en regardant quelque chose, Tomy se souvenait de ses objets, mais autre part, lorsqu'elle était petite. Des toiles, elle n'en avait vu qu'une fois : c'était dans sa chambre, le premier jour où elle venait d'emménager chez sa tante. Il y en avait beaucoup, moins grosses que celle de la maison où elle était actuellement, mais elles étaient plutôt en quantité. La petite avait légèrement peur des insectes comme les araignés et ne supportait pas la vue de ses bestioles ou même des toiles. Ce souvenir réveilla plutôt rapidement Tomoyo qui détourna ses yeux sur les objets qui servaient à faire le ménage. Elle avait beau avoir un air surpris cause de ses souvenirs, l'expression disparut vite en voyant les "instruments". Elle leva les yeux pour regarder son maître. Tomoyo avait eu un moment d'absence et ne savait pas trop pourquoi ses seaux, serpillaires, balais etc. étaient là. Elle le comprit suite à la phrase d'Haeda. C'était partie pour un ménage, qui s'annonçait plutôt long vu l'état de la pièce. Tomoyo retira ses chaussures et entra dans la pièce et se baissa pour passer son doigt sur le sol. Celui-ci devint noir, ou gris foncé cause de la poussière. Elle soupira un peu à la vu de son index. Mais elle prit un air déterminé. De toute manière, il fallait le faire, alors autant le faire bien. Quand Tomy était motivée pour quelque chose, elle ne faisait pas semblant.
Tout en gardant un air sûr d'elle, elle sourit aux jeunes garçons, comme pour dire qu'elle était prête à bien les aider.

Uri regarda les différents expressions que pouvait afficher tour à tour le visage de son élève. Le plus souvent c'était la grande réflexion. Bon, Uri savait que son frère avait un caractère relativement particulier et qu'il portait souvent à réflexion. Surtout quand on connaissait l'un des deux autres frères. La froideur d'Uri et le calme légendaire de Kyosuke. Tomoya lui faisait figure d'enfant. Toujours à courir à droite à gauche, à se comporter comme un enfant tout en étant parfaitement. Et puis ce don, cette faculté qu'il avait à rassurer les gens rien que par sa présence . Même quand il était en colère, cela ne différait en rien. Il arrivait même que des gens lui sourit alors que Tomoya commençait à s'énerver.

Puis Uri aperçut un petit air décidé sur le visage de Tomoyo. Apparemment,elle était partante pour une séance de ménage. Il pris un balai et le tendit à la petite fille ainsi qu'une serpillère. Cependant son regard se posa sur Tomoya. Même si ce dernier semblait en pleine forme, Uri avait détecte une petite fatigue dans le comportement de son frère. Ne serait ce que quand il avait changer de sujet. Ce n'était pas son genre.D'habitude, il continuait à embêter son petit frère avec la collection de surnoms affectifs qu'il lui avait donné.

Tomoya, à quoi se résumait sa maladie? A une sorte de fatigue chronique en faite. Lors d'une des multiples colères parentales, Tomoya avait essuyé un mauvais coup en protégeant Uri. Il avait fini par se prendre de l'eau bouillante sur différentes parties de son corps, notamment sur son épaule et ses bras, laissant de grandes cicatrices aux endroits touchés. Ces cicatrices avait valu le surnom de "Sakura", fleur de cerisier à Tomoya qui en était très heureux. Mais ces blessures, qui n'avait pas été soignées à temps, s'étaient infectée, fragilisant la santé du jeune homme. Il avait besoin de beaucoup de repos, était en aucun cas capable de supporter une vie de travail normal, même les plus calmes et surtout il tombait malade très souvent.Il suffisait qu'il y ai la moindre petite épidémie et ça y était , il l'attrapait. Et puis, il y avait cet asthme, presque omniprésent. Voyant l'air inquiet du mage gris, Tomoya garda son sourire rassurant

"Ne t'inquiète pas, je vais m'occuper de la cuisine. Elle est moins grande, ça te rassura? Et je m'arrête au moindre problème "

Uri baissa les yeux. Tomoya se retroussa les manches de son haut à manche longue. Déjà, quelques rougeurs apparaissaient juste en dessous des coudes. Cela faisait penser à un motif de pétales de fleur de cerisier, variant du rose ou rouge écarlate. Le jeune homme prit un seau et s'éloigna vers une autre pièce. Uri soupira. Il finit par se mettre au travail....

La séance de ménage durait maintenant depuis trois heures. Uri et son élève venaient tous juste de finir de nettoyer les pièces du rez de chaussé, c'est à dire le salon et l'entrée , la bibliothèque et le couloirs. Le jeune homme posa son seau et sortit de la bibliothèque un vase cassé à la main. Il n'avait pas entendu Tomoya depuis un bon moment et cela l'inquiétait. Il finit par se diriger vers la cuisine. Elle était impeccable

"Tomoya?.

Uri se dirigea vers le salon à pas rapide. Il retrouva son frère endormi sur le canapé. Apparemment ,il avait rendu l'éponge. Laissant son élève en bas, le mage fit un aller retour à l'étage et revint avec une couverture qu'il posa sur son frère.

" On va le laisser dormir un peu. Quant à toi, on va faire ton premier cour pratique."

Il tendit un craie à Tomoyo. Dans le fond de la pièce s'était empilé différents objets en tout genre, à réparer. Uri pris le shoyu du salon et le posa au centre de la pièce. Il dessina au sol une étoile à cinq branche et une fleur .Il les entoura d'un cercle et le relia entre eux par des traits. Posant son pied gauche sur le dessin, Uri dit distinctement, la main diriger vers le Shoyu

"Naosu"

Dans un coup de vent, le shoyu se remembra seul et retourna à sa place. Le mage gris se retourna vers son élève.

"A toi de jouer..."

Quand Tomoyo reconnut la voix de Tomoya, elle n’avait pas l’air d’écouter plus que ça ce que se disaient les deux frères. Cependant, elle écoutait attentivement. Les paroles du jeune homme ne faisaient que multiplier les questions dans la tête de la petite. Ca lui apprendra à écouter les conversations des autres. Mais quand même, c’était trop tentant. Elle décida de ne pas poser de questions, par discrétion. Et puis, si Uri voulait lui en parler, elle supposa qu’il l’aurait déjà fait. Bien qu’elle ne connaisse pas Haeda depuis longtemps, elle savait déjà qu’il n’était pas très bavard. Du moins, il ne parlait pas pour ne rien dire, ce qui n’était pas plus mal que ça.
En prenant le balai que lui avait tendu son maître, Tomy vit quelques « tâches » qui étaient dans les couleurs rose ou rouges. La petite de 12 ans avait l’impression d’avoir déjà vu une fleur qui avait un peu près la même forme. Mais, elle ne savait plus laquelle. Elle ne voyait que très peu de fleurs, sauf quelques grands et magnifiques bouquets composés que des fleurs les plus chers, ou les plus connus. Elle ignora rapidement ce petit détail et se mit sérieusement au ménage. Pendant les trente premières minutes, Tomoyo n’avait pas quitté cet air déterminé et sérieux. Cependant, après, elle commença à se relaxer, trouvant la tâche ménagère quelque peu amusante, et sifflotait de temps à autre. Elle ne sifflait pas très bien, donc ça se modifiait souvent à des mélodies qu’elle produisait avec sa bouche, cette dernière étant fermée. Elle essayait d’être le plus discrète possible, afin de ne pas déranger son maître qui était dans la même pièce qu’elle et qui n’avait pas forcément d’entendre des bruits de fond qu’il pouvait trouver gênant.
Tomoyo n’avait pas compter les minutes et les heures passer, mais quelques heures plus tard, le rez-de-chaussée était propre. Alors qu’Uri se dirigeait vers le salon, Tomoyo ne bougea pas spécialement. Elle resta, dans l’entrée en train de regarder le résultat d’un long et patient ménage. Après avoir regardé autour d’elle, elle soupira, concluant que le ménage était plutôt réussi.
Quelques minutes plus tard, la petite décida quand même de rejoindre son maître dans le salon. Elle vit sur le canapé le frère de celui-ci qui dormait, du moins, qui avait l’air de dormir. Une couverture était posée sur lui. Le jeune garçon devait être fatigué, après tout, la cuisine n’était pas très grande, mais un peu quand même, et tout seul, ça devait être fatiguant de la rendre aussi propre qu’elle l’était actuellement.
Uri tendit une craie à Tomoyo. Au début, cette dernière ne savait pas vraiment pourquoi, mais regardant et écoutant son maître, elle comprit rapidement. Elle devait reproduire le sort qu’avait fait Haeda. Sur le faite, ça surprit beaucoup la petite fille. Cependant, elle ne pouvait pas se défiler, et même si elle se loupait, elle pourrait toujours réessayer une autre fois. Il y a un début à tout, c’est ce qu’il fallait se dire. Elle reproduit donc les mêmes dessins que son maître et prononça le même mot. Elle était tendue, et était quasiment certaines de ne pas y arriver. Un courant d’air passa, mais rien qui pouvait arriver au même résultat qu’Uri. Même si ce n’était pas ce qu’elle voulait qui arrive, elle se doutait fortement que le début serait comme ça. Sans attendre quelconque ordre ou conseil de son maître, elle ferma les yeux, respira un grand coup, souffla et refit de nouveaux les mêmes actions.

* Allez Tomoyo ! Tu peux le faire… * s’encourageait-elle.

Le courant d’air fut plus fort cette fois. Il y avait eu quelques petits progrès, sûrement dût à la concentration de la jeune fille. Se rabaisser n’était pas non plus d’une très grande aide non plus. Une fois le vent passé, elle se tourna vers Uri et lui adressa un petit sourire de satisfaction et de bonheur en même temps.

Uri s'était assis sur le sol. Il observait son élève tenter ce sort que le mage gris considérait comme de la base. Kasumi lui avait dit qu'un enseignement se débutait par des choses utiles présentement et qui pourront aider par la suite. La plupart des maître commençaient par les sorts de combat . Uri; lui, avait décrété que Tomoyo avait tous son temps avant d'apprendre les sorts d'attaques et que, comme la situation s'y prêtait, autant commencer par le sort de réparation qui était relativement simple. Pourtant, la petite fille avait l'air d'avoir du mal à réparer le fameux vase que son maître avait cassé une heure auparavant. Certes il y avait eu quelques progrès depuis la première tentative mais bon, c'était pas encore ça. Cela rappelait à Uri ses premiers sorts, ses premières tentatives. Ce sont eux qui en général fatigue le plus. Uri étant petit s'était endormis pendant trois quatre heures après avoir réussi son premier sort. Et plus le mage progressait moins il fatiguait.

Tomoyo se retourna vers son maître, un grand sourire au lèvre. Uri lui rendit gentiment le sourire et se mis à genoux. Il fit signe à la petite fille de se rapprocher. La faisant se retourner, il lui détacha la croix qu'elle portait au cou et , avec l'aide de la chaine, il l'attacha sur la main dont se servait Tommy pour lancer le sort. Il fit en sorte que la croix tombe sur la paume. "Recommence avec ça, maintenant" La petite s'exécuta et une rafale de vent traversa la pièce. La croix avait bien joué son rôle d'amplificateur. Le vase était réparé et avait regagné sa place. Uri se releva. Il savait pertinemment que si il demandait encore une fois ce tour de force à son élève, elle s'écroulerait de sommeil. Il commença donc à réparer ce qu'il restait. Il avait fait signe en attendant à Tomoyo de s'assoir.

Uri mis une vingtaine de minute à réparer l'intégralité des objets. Tomoya dormait toujours. Uri se retourna vers la petite fille

"Tu m'aide pour l'étage ou tu veux dormir?"

Si la petite fille souhaitait dormir, Uri le comprendrait parfaitement. Il pouvait très bien se débrouillé seul.

Tomoyo s'était rapprocher docilement de son maître quand il s'était agenouillé pour lui demander de le faire. Ceci fait, quand elle ré-exécuta le sort qui fut cette fois bien plus puissante, la petite fut quelque peur surprise. Elle avait comprit le faite que la croix était un amplificateur, mais à ce point, elle ne s'en doutait pas, du moins, jusqu'à maintenant. Après le vase réparé et remit à sa place, la petite fille alla s'assoir comme lui avait gentiment proposé Uri. Tomy ne restait pas assise à rien faire, non loin de là, ce serait inutile. Elle regardait attentivement Haeda réparer les autres objets et observait comment il faisait pour ses sorts. Pendant une vingtaine de minutes qu'il avait réparer plein d'objet, Tomoyo ne l'avait pas quitter des yeux et était toujours plus surprise par les actions très réussi de son maître. Mais après tout, c'était normal, celui-ci était quelqu'un d'expérimenté en ce qui concernait la magie, donc ça paraissait logique qu'il arrive parfaitement à exécuter plusieurs sorts à la suite.
Ensuite, Uri demanda à Tomoyo si elle voulait faire l'étage avec lui ou si elle préférait se reposer. La jeune fille n'hésita pas un instant avant de répondre.

" Je veux vous aidez. " dit-elle d'un ton calme et posé.

Pour une fois, elle ne souriait pas. Son visage était plutôt neutre. Non pas qu'elle était fatiguée, quoi que un peu quand même, mais cette fois elle trouvait qu'il n'y avait aucune raison de sourire. En effet, elle pensait que le sourire était un très bon moye de s'exprimer, mais l'utiliser inutilement ou pour des raisons stupides Tomoyo trouvait ça peu intelligent. Elle a sa manière un peu spécial, certes, de penser sur l'utilisation d'un sourire, mais bon, elle était comme ça, et sur ce point, elle ne risquerait pas de changer, du moins, elle le pense.
Elle se leva, tapotant sa jupe comme pour "bien" la remettre. Elle sortit de la salle et se mit devant l'entrée de la pièce, comme au début, quand elle était arriver. Elle ferma les yeux pour se souvenir de la pièce principale quand ils étaient arrivé. L'état était plutôt déplorable. Quand elle ouvrit les yeux, elle regarda la pièce dans les moindre détails. Ce n'était plus du tout la même chose. La pièce était déjà plus éclairé et beaucoup plus propre. En la voyant comme ça, on n'oublierait presque que la maison est légèrement abandonné.

Uri hocha la tête et se releva. Il prit les sacs en toile d'une main et la main de la petite fille de l'autre. Le jeune homme l'entraina vers l'escalier qui, étonnamment, était impeccable. Uri ne comprenait pas. Bah , peut être que Tomoya avait fait seulement l'escalier. ce qui expliquerai sa fatigue soudaine. Uri se dirigea vers l'une des portes au fond. C'était la chambre d'ami. Elle serait celle de Tomoyo le temps qu'elle habiterai ici. Uri s'appreta à retrouver une chambre dans un sale état mais elle était impeccable. Uri laissa tomber les sacs de toile sur le sol et posa sa main sur son front en soupirant. Ça c'était du tout Tomoya. Il s'était occupé de l'étage pendant que son frère et la petite fille s'occupait des nombreuses pièces du rez de chaussé. C'était parfaitement compréhensible que le jeune homme soit en train de dormir. Le mage gris murmura le nom de son frère. Non seulement, il s'était éreinté à faire le ménage mais en plus, il avait utilisé ses bases de magies pour faire les réparations.

Uri se dit que son frère allait surement dormir pendant un bon moment et que son frère devrait attendre l'arrivée de Kyosuke pour déplacer son frère. Seulement, il n'avait fichtrement aucune idée sur la date et l'heure de l'arrivée du frère ainé. Et il était hors de question d'utiliser un sort de transport de peur de le blesser. Le frère cadet serait donc obligé de dormir au salon quelques temps durant. Ce n'était même pas sur qu'il se réveille pour le repas. Dans ce cas là, le benjamin serait obligé d'aller chercher la perfusion chez l'apothicaire.Uri laissa un sentiment se dessiner sur son visage. Un mélange de tristesse, de remord, d'inquiétude et de petite colère. Il posa les sacs au pied su beau lit en bois. Selon leur préférence, les frères Haedas avaient meublé leur chambre. Si Kyosuke et Uri dormait sur un futon, il était hors de question que Tomoya dorme si prés du sol. Quand à la chambre d'ami, elle avait été tirée à pierre-feuille-ciseaux. C'était donc un lit. Le mage gris retourna vers son élève. La nuit tombait doucement au dehors et il ne devait pas être plus de dix huit heure

"Tu as faim?"

La main de Uri était bien plus grande que celle de Tomoyo, ce qui était parfaitement normal vu l'écard d'âge et de taille. Elle recouvrait presque entièrement la main de la petite fille qui, étrangement, se sentait appaiser. Elle avançait au même rythme que son maître tout en regardant parfois à gauche, parfois à droite et bien évidemment devant elle. Quand ils arrivèrent au niveau des escaliers la jeune fille fit plus que surprise. Pourquoi étaient-ils si propre ? Elle n'avait pas vu Uri les nettoyer puisqu'il était tout le temps avec elle. La maison était plutôt abandonné et donc pas très bien entretenu, ça ne pouvait donc pas dater d'un autre jour qu'aujourd'hui. Tomoyo comprit que c'était Tomoya quand Haeda murmura le nom de son frère. Tomy arrivait à peine à entendre le nom mais elle entendit juste "Moya" qui lui avait fait deviner le début. Le jeune garçon était quand même quelqu'un d'attentionné, mais la petite fille l'avait déjà remarquer lors de leur première rencontre, le jour même, en bas de la maison.
Uri alla poser des sacs aux pieds d'un lit, mais Tomoyo restait à l'entrée de la pièce sans bouger. Quand le jeune garçon revint pour lui demander si elle avait faim, la petite prit un air de réflexion. Elle n'avait pas encore songé à manger et n'avait donc pas spécialement faim.

" Non, pas spécialement. " répondit-elle très calmement tout en gardant un visage neutre.

Cependant, sa réponse fit très vite contredit par un léger gargouillement de la part de son ventre qui indiquait bel et bien qu'elle avait un petit creu. Elle rougit cause du léger bruit qui indiquait sa faim et mit instinctivement sa main sur son ventre. Elle imagina un des ses plats préférés sur une table, ce qui lui dit comprendre qu'elle avait quand même faim. Tomoyo n'était pas très gourmande ce qui pouvait paraître étonnnant pour une fille de son âge, donc quand elle imaginait ou voyait friandises ou plats qu'elle aime beaucoup, si elle n'a pas faim elle ne sera pas spécialement attiré pour y manger. Ce qui n'empêche pas qu'elle aime beaucoup manger bonbons ou d'autres petits plats comme ça. Elle enleva sa main de son ventre et regarda timidement Haeda. Elle lui fit un petit sourire en coin qui voulait un peu dire "Ben... finalement...". Si elle n'avait pas parler cette fois, ce n'était pas qu'elle préférait le dire en souriant légèrement, c'est qu'elle n'osait pas. Un gargouillement n'était pas quelque chose de très élégant, il fallait le dire. Jamais ça tante n'aurait laissé passer quelque chose de si peu... élégant. Elle rebaissa timidement ses yeux pour les poser sur le sol qui était lui aussi très propre.

Uri eu, comme d'habitude une réponse courte et concise de son élève. Seulement, le jeune mage entendit un gargouillement de la part du ventre de la petite fille qui lui indiqua le contraire. Uri soupira un moment. C'était dans le code de la bonne société de cette ville de se laisser mourir de faim? Après tout, il n'en savait rien, il n'avait jamais eu affaire à cette catégorie de personne que pendant son travail. Chez les Haeda comme chez les Konoaki, Tout était simple et on ne faisait jamais de manière. En tout cas , pas comme dans ce genre là. Le mage gris fit signe à la gamine d'entrer dans la petite chambre. Lui s'assit sur le lit en chêne. Il invita la gamine à en faire de même. Doucement, il commença à parler, à murmurer. Ce n'était pas en public qu'il tiendrait un discourt si long

" Tomoyo, ici, tu es maintenant chez toi. Là où on est, c'est ta chambre et elle t'appartiendra le temps que tu sera mon élève et même aprés si tu le désire. Dans cette maison, personne ne surveillera tes manières. Que ce soit moi, Tomoya et Kyosuke, nous trois sommes suffisamment mal placé pour te réprimander sur un comportement que ta tante jugerai déplacé. Vu?"

Uri lui fit un petit sourire. Toujours un semblant. Uri a mis déjà 5 ans à avoir ce sourire. Alors le sourire éclatant mettrait surement plus de temps à pouvoir se dessiner sur son visage. Puis il se leva

"Je vais faire à manger. Profite en pour t'installer et te laver si tu le souhaite. Je t'appellerai quand ce sera prêt".

Il la laissa seule. Lui descendit l'escalier et se dirigea vers la cuisine . Sans réfléchir, il sortit un sachet de riz, differents autres ingrédients et des casseroles. Il en remplis une d'eau et la met sur la cuisinière à gaz. C'est au moment de mettre du feu qu'Uri s'arrette. Il avait oublier cette question. Pour combien fait il à manger. Il y deux personnes sures mais les autres. Deux, trois ou quatre couverts. Le jeune mage passa dix minutes à réfléchir, sans rien faire, devant sa cuisinière. Soudain , une voix le sortit de ses pensées

" Tu compte philosopher longtemps devant ta cuisinière sans faire bouillir ton eau?"

Uri sursauta et se retourna. Kyosuke. Le frère ainés des Haedas claqua des doigts et le feu s'alluma sous la casserole. Ils se dévisagèrent un moment. Il fallait dire que Kyosuke faisait deux bonnes têtes de plus qu'Uri. En faite, le benjamin cherchait une idée pour sortir son ainé de la cuisine. Il avait un don particulier pour faire rater les plats et comme il était serviable....E puis, Uri lui en voulait un peu d'avoir débarqué comme ça, dans son dos, à l'improviste

"Dehors."
"C'est comme ça que tu dit bonjour?"
"...."

Sans demander son reste, Uri poussa Kyo de la cuisine et referma la porte coulissante derrière lui

"Occupe toi de Tomoya!"

Uri s'était assis sur le lit, et Tomoyo le suivit et fit de-même. Son nouveau maître commença à parler. Pendant plus longtemps que d'habitude. En y réfléchissant bien, la petite fille percuta que c'était bien la première fois qu'elle entendait Haeda parler aussi longtemps. Cependant, son long discours ne faisait que la rassurer. Elle était quelque part nerveuse à l'idée de devenir plus indépendante qu'avant, bien qu'elle essayait de ne pas le montrer. Seulement, était-ce vraiment les paroles d'Uri qui la rassurait ou était-ce le fait qu'elle commençait à s'habituer à sa compagnie ? Elle quitta rapidement ses pensées pour écouter jusqu'à la fin ce qu'avait à lui dire le jeune homme. Une fois qu'il eut finit de parler, Tomy fit un signe de tête, pour lui répondre qu'elle avait comprit ce qu'il lui avait dit, qu'elle était d'accord, quoi. Puis, quand Uri quitta la chambre pour aller faire à manger comme il l'avait précédemment expliquer à son élève, cette dernière se leva. Elle n'avait pas fait très attention à la chambre auparavant. Donc elle en profita pour regarder de fond en comble comme était la pièce. Elle commença à comparer par rapport à son ancienne chambre. Mais elle s'ôtat rapidement l'idée de comparaison de sa tête. De toute manière, comparer ne servirait pas à grand chose. Certe, ce n'est pas la même chose qu'avant, mais elle s'y habituerai, et pour tout dire, la pièce qui maintenant lui servirait de chambre ne lui déplaisait pas totalement.
Contrairement à ce que lui avait dit Uri, elle ne s'installa pas. Laisser ses affaires dans ses sacs lui convenaient parfaitement. Cependant, l'idée de se laver ne lui déplaisait pas. Elle quitta donc sa chambre et se dirigea vers la salle de bain. Elle se lava donc. Elle ne mit pas cependant pas longtemps. Elle n'aimait pas vraiment trainer sous la douche, contrairement à d'autres enfants de son âge. Au bout de dix minutes, voir un quart d'heure plus tard, Tomoyo sortit de la pièce. Elle retourna dans sa chambre, et reprit le collier avec le pendantif en croix et son chapeau, qu'elle n'avait pas prit dans la salle de bain. Elle remit son collier autour de son coup. Elle s'assit sur le lit et regarda le pendantif sans rien faire, en pensant, pendant quelques secondes. Et puis elle sortit de ses pensés, se leva et prit son chapeau qu'elle mit sur sa tête, et qu'elle décala comme d'habitude sur le côté afin de le voir comme elle aimait l'avoir. Elle pensa qu'elle pouvait essayer de se rendre utile, juste un peu, après tout. Elle descendit donc les escaliers et quand elle arriva vers la porte de la cuisine, il y avait quelqu'un qui lui était inconnu devant. Elle s'arrêta net, et sans dire un mot, dévisagea la personne qui était debout, devant la porte coulissante. Il était plus grand que Uri, et par conséquent, bien plus grand que la petite fille. Elle n'était pas curieuse, et donc une fois l'avoir dévisager pendant quelques secondes, elle ne se posa pas plus de questions que ça sur cette personne.

" Excusez-moi. " dit-elle.

Non pas qu'elle voulait interpeler le jeune homme, mais il l'empêchait de passer. Il regarda autour de lui, sûrement pour se demander d'où venait la voix. Il finit par baisser la tête et poser son regard sur Tomoyo.

" Tu es ? " lui demanda-t-il.

Elle leva les yeux, et aussi la tête, car lever seulement les yeux ne lui suffisait pas pour voir entièrement son interlocuteur. Elle souleva son chapeau.

" Tomoyo Haruki. "

Le jeune homme fit un petit "Hm..." de réflexion, sûrement, tandit que la petite fille reposa son chapeau sur sa tête, de façon à ce qu'il soit comme avant. Et puis, elle entre-ouvrit la porte coulissante et timidement, elle demanda à Uri :

" Je peux vous aider ? "

Elle ne s'attendait pas forcément à une réponse positive. Mais si ça se trouve, il lui demanderait peut-être de commencer à mettre la table, ou quelque choes dans le genre. Peut importe quel était la tâche, Tomoyo était prête à aider son maître.

Lorsque son petit frère l'avait mis à la porte, Kyosuke était un moment resté là, immobile. Certes, il ne s'attendait pas à une effusions d'amour de la part d'Uri mais au moins autre choses que cette colère grondante qui avait l'air de ne pas atterrir sur le bon destinataire. Mais non, Kyo avait compris quand celui ci avait mentionné Tomoya. Qu'est ce que ce crétin avait encore fait. C'était à son tour de philosopher . Une petite ombre le fit cependant sursauter. Une petite voix d'enfant. Que faisait cette petite fille ici? A croire qu'il avait encore sauté quelque chose d'important. Ou alors cela avait rapport avec les airs de conspirateurs que les autres mages avaient autour de lui quand il était allé faire son rapport au Qg une heure plus tôt. Uri ,quant à lui, était resté à sa cuisine. Tout allait bientôt être pret, la mise de table étant resté en supsension car il ne savait pas si Tomoya reveillerait. Elle serait donc vue en dernière minute. Aussi, quand la petite fille lui demanda si elle pouvait aider, Uri secoua la tête en signe de négation.. C'était bon. La présence de son frère aîné semblait avoir eu raison de son envie de parler précédente. Le maître et l'élève faisait une belle paire silencieuse. En tout cas, c'est la conclusion qu'en avait tiré Kyosuke. Il n'avait pas eu plus besoin d'explication pour savoir ce que faisait une petite fille ici. Les mages du conseil devait être bien en manque de maître pour donner à son petit frère une élève. Ou alours c'était un test.

Sans dire un mot, Kyo se rapprocha de son frère. On pouvait lire une inquiétude dans ses yeux. Est ce que la petite connaissait la réputation et l'histoire même des Haeda? Uri baissa les yeux. Non il n'en n'avait pas parler. Mais cela se ferait rapidement et pas. Tomoyo n'avait pas l'air d'être curieuse mais , ce passé, elle allait finir par l'apprendre d'elle même. Par sa tante ou par d'autre. Ce qui était arrivé aux trois frère Haeda. Et puis ,elle avait vu indérictement les blessures de Tomoya et il allait peut être devoir fournir maintenant. Sauf que ni Tomoya, ni Uri ni Kyosuke n'avait jamais raconté de vive voix cette histoire. Le bouche à oreille les suivaient et les rendaient étrange aux yeux des autres ,presque monstrueux, surtout le plus jeune. Aussi sans un mot, ils se dirigèrent tout deux dans la grande pièce qui faisait office de salon. Il s'assirent au sol, adossé contre le sofa où Tomoya s'étaient endormis. Ils étaient parfaitement opposé. Le silence était plus pesant que jamais. Il finirent par échanger quelques mots, puis à jouer à Shi-fu-Mi. Puis, le perdant , Kyosuke en locurence s'adressa à la gamine, lui faisant signe de se rapprocher.

"Dit moi, Tomoyo, sais tu pourquoi ta tante a réagit comme ça quand on lui a annoncé qu'Uri allait être ton maître."
Disons que Kyo faisait en sorte d'être habile pour aborder la question avec une petite fille....

Lorsque le jeune homme qu’Uri avait mis à la porte se dirigea vers la pièce où Tomoya s’était endormi, Tomoyo le suivit machinalement, idem quand il s’assit, la petite fit de même.

« On ne risque pas de réveiller Tomoya ? »

Mais malgré tout, elle ne refusa pas la partie de Shi-fu-Mi qui d’ailleurs amusait beaucoup la petite fille. Elle ne connaissait pas le jeu, mais Kyosuke lui avait expliqué, et c’est finalement elle qui gagna, par chance, sûrement. Elle sourit au jeune homme suite à la fin de la partie qui annonçait sa victoire. Elle était contente de jouer avec d’autres personnes que la servante du manoir de sa tante… Ca lui manquait tellement quelque part, de s’amuser, rire pour une victoire, ou même une déception pour une partie perdue.
La question du jeune homme la surprit cependant, ce qui lui fit perdre son mignon et petit sourire. Pourquoi ? Bonne question. Tomy n’en savait rien, et n’avait pas demandé d’explication. Maintenant qu’elle y pensait, peut-être aurait-elle dû ?
Ses yeux montraient qu’elle était en train de se poser plein de question et qu’elle pensait profondément. C’est vrai qu’elle n’y avait pas fait spécialement attention, mais quand le QG avait annoncé à sa tante que Tomy allait être l’élève d’Uri Haeda, elle semblait quelque peu paniquée. Mais, pour la petite, ce n’était que comédie, car elle était sûre que ça lui faisait plaisir de se débarrasser de ce que lui avait laissé sa sœur…
Elle sortit de ses pensées pour regarder son interlocuteur et lui répondre.

« Non, je sais pas… »

répondit-elle.

Et puis, après avoir laissé une ou deux minutes de silence, elle ajouta :

« … je suis toujours restée dans la demeure de ma tante, je ne sais pas ce qu’il se passe dehors… »

Si elle disait ça, c’était parce qu’elle pensait que la réaction de sa tante pouvait être aussi dût à certaines rumeurs sur Uri. Mais comme elle venait de le dire, la sœur de sa mère ne la laissait pas sortir, et puis elle ne lui parlait jamais des mages – ce qui déplaisait beaucoup à Tomy, qui était beaucoup passionnée par la magie –.

Elle se demanda si la question était dans le sens « Si tu sais pas, je te le dis » ou si ça voulait plutôt dire « J’aimerai bien savoir, moi… ».

« Vous savez, vous ? »

demanda-t-elle finalement.

Uri resta impassible à la question de son frère. Peut être parce qu'il en connaissait déjà la réponse. Si Tomoyo n'avait pas éprouvée la moindre peur face à lui, c'est qu'elle avait été tenue en dehors de toutes ces rumeurs et ces discutions d'adultes. Kyosuke avait, quant à lui, repéré le changement d'expression de l'enfant. C'est pour cela qu'il s'empressa d'assurer

" Ne t'inquiète pas, ce n'est pas ta faute Tomo-chan, ça viens de nous, uniquement de la fratrie Haeda"

Puis un silence envahi la salle. Tomoya dors sans bruit puis il se retourne brusquement s'appuyant un long moment sur son épaule. Il lâche un gémissement de douleur, un murmure. Uri sursaute, ses grands yeux verts se sont écarquilles. Suke-kun pose sa main sur la tête du benjamin des Haeda, tentant tant bien que mal de lui faire retrouver son calme. C'est un long intermède pour la petite fille qui voit pour la première fois son maître paniquer...à sa manière. Le silence, le secret, les murmures, presque omniprésent dans cette famille au passé trouble et entaché de nombreuses affaires. La plus récente, les garçons en ont fait les frais. La plus ancienne, tout le monde la raconte sous forme d'histoire d'horreur. Heureusement qu'il y a eu d'autre mages Haeda meilleurs que ceux ci pour remonter l'estime de la famille.

Estime, Honneur... Mot sortit du dictionnaire de la mémoire d'Uri depuis bien longtemps. Lui préfère l'invisibilité et le calme d'une réputation ni mauvaise ni bonne. Tomoya ,lui, connaît à peu prés l'estime des autres. Mais l'honneur, comme il le dit lui même, ce n'est pas dans son état qu'il va arriver à quelque chose. Quant à Kyo.... Il se bat pour cet honneur perdu, si important dans la société des mages. Mais estime..ce n'est pas encore ça. A vouloir trop être parfait, on le perd, facilement.

Maintenant, une autre question se pose. Les voilà lancer dans le sujet, c'est sûrement la seule occasion qu'il a pour expliquer à Tommy les diverses réactions que peux avoir son maître. Car, quoi qu'on l'en dise, il est très prévisible. Celui ci d'ailleurs se lève. Comme d'habitude, il fuit cette histoire, son passé dont il a si peur. Il ne l'aime , c'est son pire cauchemar. Cauchemar d'enfant insurmontable. Kyosuke, quant à lui, a reprit l'attention de la gamine. De sa voix calme et profonde,il commence. Il explique tout, ne lui épargnants aucun détail. Ce n'est pas parce qu'elle est petite qu'il faut censurer. Il parle de leur parents, du passé heureux, de leur grand malheur, de leur secret d'enfants, du feu et de Kazumi. La fameuse "elle". Kyo insiste sur ce mot car il sait que Uri a sûrement fait déjà allusion à elle. Il parle à l'enfant de son caractère, de son portrait physique, de cette "nouvelle maman" qui avait pris soin d'eux. Puis le silence revient. La mort. Le néant. L'absence. Les réactions incompréhensibles de Benjamin, devenu farouche animal sauvage. Kyosuke ne compte plus le nombre de fois où il a du allé le chercher au lac aux étoiles parce qu'il y avait disparu pendant une semaine, ce nombre de fois incalculable. Pour seul ami, les cerfs et les oiseaux. Puis la maladie de Tomoya qui s'est aggravé , et lui ,Kyo qui a du partir parce qu'il en avait l'ordre. Puis le retour au silence. C'est fini, bien fini. Malgré tout, il faut vivre. Parce qu'on leur a donner une nouvelle chance de recommencer. Parce qu'il faut qu'elle soit fier d'eux.

Uri s'est enfermé dans sa cuisine, il remue distraitement dans sa casserole. Tomoya continue de dormir mais divers signes désignent son réveil imminent. Et Kyosuke, qui a plongé son regard brun dans celui de Tommy. Attendant des questions, des réactions...parfaitement compréhensible